Origine et vie des CLM

« Le premier moyen de remplir ma mission fut l’institution ou l’établissement de Congrégations. »

G.-J. Chaminade

« Notre principale œuvre est la formation et le soutien de la Congrégation »

Adèle de Batz de Trenquelléon

Petite histoire des fraternités

« La Sainte Vierge a bien voulu
m’employer à lui composer une famille. »
Adèle de Batz de Trenquelléon

Elles sont nées officiellement le 2 février 1801, sous l’impulsion de Guillaume Joseph Chaminade.
Leur point de départ est le 8 décembre 1800 : ce jour-là, après la célébration de l’Eucharistie, G.-J. Chaminade appelle deux jeunes gens de l’assistance et les incite à « inviter » chacun un compagnon. Le 2 février 1801, ils seront douze, nombre symbolique, et la première réunion de la « Congrégation » pourra avoir lieu.

Congrégation, un mot de son temps, ne signifie rien autre chose que « rassemblement » de frères chrétiens en une communauté vivante. Fraternité ou Communauté laïque marianiste, comme nous disons aujourd’hui, désigne la même réalité. Une réalité tout entière fondée sur l’appel et la mission.

Le développement de la Congrégation bordelaise fut spectaculaire : le 2 février 1802, ils étaient cent et bientôt,le nombre de trois cents fut dépassé…

Bien des nouveautés distinguent ces petites communautés de laïcs. Elles sont tout entières orientées vers l’apostolat, dans le milieu de vie de chacun des membres. Cette orientation fait de Chaminade un précurseur de l’Action Catholique et un apôtre pour notre temps. Elles sont ouvertes à toutes les classes sociales, sans ségrégation aucune. Une organisation stricte et originale concourt à l’efficacité, ainsi qu’une attention toute particulière aux grands problèmes de l’heure, traités à l’occasion de réunions publiques. On n’avait pas peur d’entrer résolument dans le monde de son temps.

D’où vient cette audace ?
C’est que la Congrégation s’est placée d’emblée sous la protection de Marie, la Mère de Dieu, dont chaque congréganiste veut être un « auxiliaire » et un « instrument ». Dans ces conditions, l’entreprise ne pouvait que réussir.

Non loin de là, quelques années plus tard, durant l’été 1804, la jeune Adèle de Batz de Trenquelléon – elle avait tout juste quinze ans ! – décide, avec son amie Jeanne Diché, de fonder, sous le nom de « Petite Société », une association de jeunes filles à l’inspiration fort proche de celle de la Congrégation de G.-J. Chaminade. « Tâchons de gagner des âmes à Jésus Christ ! » tel est le mot d’ordre. A partir de 1808, la « Petite Société » d’Adèle s’agrégera à la Congrégation de Bordeaux qui prend alors son plein essor.

Constitution d’une fraternité

Une fraternité marianiste est composée de laïcs âgés d’au moins 18 ans. Un groupe nouvellement constitué vivra en tant que pré-fraternité durant un ou deux ans, pour faire l’expérience de la spiritualité marianiste, voir si elle lui convient et l’aide à grandir. Il pourra ensuite passer en fraternité.

Animation d’une fraternité

La fraternité est animée par un responsable laïc et suivie par un accompagnateur spirituel. Le nombre de ses membres doit permettre une bonne connaissance mutuelle, des échanges fructueux, et ne pas être un obstacle à l’accueil de nouveaux membres. La fraternité constitue une communauté de vie évangélique, où chaque membre peut beaucoup recevoir et beaucoup donner. Il n’est pas nécessaire, pour prendre part aux réunions d’une fraternité, d’être déjà un chrétien fervent ou engagé. Les membres de la fraternité se réunissent au moins une fois par mois lors d’une réunion qui permet de vivre ensemble les cinq points forts des fraternités marianistes.

Les cinq points forts d’une fraternité

  • Un temps de prière, et notamment de prière mariale.
  • Un approfondissement de la foi, qui peut prendre des formes diverses : exposé, travail en groupe sur un article de la revue des fraternités, lecture commentée, etc. C’est aussi un temps d’éducation de la foi à travers la réponse aux questions posées par les participants sur divers sujets : théologie, doctrine, morale, apostolat, vie de l’Église, problèmes d’actualité, faits de vie…
  • Une stimulation à l’apostolat : quel que soit le thème abordé pendant la réunion, la dimension missionnaire fait partie de la définition d’une Fraternité marianiste.
  • Une dimension mariale : mère des croyants et présente à leur vie dès la première communauté chrétienne, Marie est présente à la vie d’une fraternité. Les réunions doivent aider chacun à mieux connaître et aimer Marie et à découvrir sa vocation dans l’œuvre du salut.
  • Un climat fraternel : marquées par un désir de simplicité et d’amitié entre les membres, les réunions favorisent les contacts entre les personnes et tendent à un vrai partage des joies, des peines, des soucis, des engagements apostoliques, etc. En dehors des réunions, les rencontres et services mutuels renforcent l’union entre les membres d’une fraternité.

Télécharger le « Tract de présentation des fraternités ou CLM de France-Belgique »