Adèle de Batz de Trenquelléon

Brêve biographie

Adèle de Batz de Trenquelléon est née l’année de la Révolution, au château de Trenquelléon à Feugarolles près d’Agen. Son père est dans les Gardes Françaises. En 1797, elle part en exil avec sa mère et son frère. En 1801, elle fait sa première communion, et naît en elle le désir de devenir carmélite. En 1803, deux ans après son retour en France, elle est confirmée. Son souci de faire connaître et aimer le Christ est de plus en plus fort.

En 1804, elle fonde la « Petite Société », dont l’esprit est fort proche de la Congrégation fondée par le Père Chaminade à Bordeaux, Congrégation à laquelle la « Petite Société » s’affilie dès 1808. Bientôt naît dans le cœur d’Adèle un cher projet qui voit le jour quand est fondé, le 25 mai 1816 à Agen, l’Institut des Filles de Marie à Agen (sœurs marianistes). Le but de la fondation est la mission, à commencer par l’accompagnement des Congréganistes, puis elle se diversifie : classes gratuites, retraites, préparation aux sacrements, activités diverses…

Les fondations se succèdent : Tonneins (1820), Condom et Bordeaux (1824) et Arbois (1826). Elle meurt à Agen le 10 janvier 1828.

Traits saillants de la personnalité d’Adèle

Dès sa première rencontre avec Jésus dans l’Eucharistie, Adèle nourrit à son égard un amour passionné. Elle se donne à Celui qui vient à elle,  elle entre à plein dans le mystère de l’alliance et elle n’hésite pas à parler de Jésus en l’appelant « le divin Epoux ». Elle n’a pas 16 ans ! Elle n’a de cesse de le faire connaître, aimer et servir.

Ayant perçu, toute jeune, l’appel  du Christ à lui consacrer sa vie, elle aime le retrouver dans l’oraison quotidienne. Elle approfondit la Parole de Dieu, s’en nourrit et la partage volontiers avec ses amies. N’est-ce pas ainsi qu’elle envisage de participer à la re-christianisation (nouvelle évangélisation) de la France au lendemain de la révolution française ?

La France qui souffre des séquelles de la Révolution engendre des pauvretés de tous genres : morales, matérielles, intellectuelles, spirituelles. Adèle, avec sa « Petite Société » invente toutes sortes de moyens pour remédier à ces situations : service des pauvres, catéchèse, visite des malades, école…

Peu à peu,  l’appel du Seigneur se fait plus précis, des amies  partagent le « cher projet ». Missionnaires, c’est ce qu’elles souhaitent. Vivre en communauté pour pouvoir se mettre à temps plein au service des plus petits, des pauvres quels qu’ils soient. Révéler à chacun, chacune l’amour que le Seigneur lui porte.

Adèle aime regarder Marie, l’imiter. Elle se sait sa fille privilégiée, n’est-elle pas la protectrice de la « Petite Société » ? Auprès du Père Chaminade, elle découvre avec bonheur la consécration à Marie, elle engage ses amies à s’unir à la Vierge pour appartenir à Jésus. Et Marie, la Mère, debout au pied de la Croix, Marie, son étoile  lui donne d’aimer et de prendre soin des ses Filles avec un cœur de mère.